L'association Parcourir et Découvrir organise depuis longtemps des séjours à vélo et des courses de trail. 

 

L'association est surtout connue pour La Cyclo des Grandes Alpes dont une édition spéciale aura lieu en 2025. En effet, cette traversée du massif Alpin sera organisée pour la 20e fois en 2025.

 

En 2025, nous organiserons également l'Étoile des Vosges.

 

Attention, nos organisations sont exclusivement réservées aux adhérents de l’association Parcourir et Découvrir, l'adhésion ne coûte que 10€ pour l'année 2025, voir sur hello asso.

 

Résumé + lien photos des 7 étapes de la cyclo des grandes Alpes 2025

Résumé de cette 20ème édition de la Cyclo des Grandes Alpes de Thonon à Menton

2025 : c’est la 20ème, le parcours traditionnel de la route des grandes Alpes est étoffé de quelques variantes, et pas des moindres…

Le rassemblement se fait dans un des hôtel IBIS STYLES à Thonon, c’est la 1ère fois qu’on ne se retrouve pas à Saint Disdille pour le repas du soir, un petit air de nostalgie nous envahit, mais les centres de vacances ont de plus en plus de mal à nous accueillir. En effet nous ne restons qu’une nuit, et nous sommes nombreux.

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1ère étape de Thonon à La Clusaz : 105 km pour 2700m de D+

            75 Cyclos au départ du km 0 se retrouvent en présence de Monsieur le Maire qui donne le départ. 3 itinéraires sont proposés et la majorité empruntera le parcours qui fait découvrir le col du Feu, identique aux Petites Routes du Soleil (PRS) puis le col de Jambaz pour redescendre ensuite sur Taninges où se trouve le ravito dressé au bord de la route, à l’ombre. Certains cyclos, dont nos amis belges, ont choisi de passer par le difficile col de la Ramaz et après la traversée de Cluses, c’est le redoutable col de la Colombière. On en profite pour faire pour faire le plein à la fontaine devant l’église du village fu Reposoir.  De l’eau « bénite » tellement la température est élevée. Le plus dur reste à faire : gravir les 3 derniers km à 10-11% du col, et de plus en ligne « presque droite ». C’est un des passages le plus difficile de cette traversée. Une fois au sommet…C’est gagné, il ne reste que de la descente, hormis une légère remontée sur St Jean de Sixt, qui mènera par une dernière rampe à l’hôtel Carlina Beaulieu dans la station de La Clusaz.

Nous sommes logés dans un magnifique hôtel avec piscine, spa et bière pression. Une collation est proposée à tous, le briefing s’est déroulée à 18H30, et la nuit a été relativement fraîche.

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2ème étape de La Clusaz à Bourg-Saint-Maurice : 92 km et 2300m de D+

            C’est l’étape des 4 cols : Aravis, Saisies, le redoutable Col du pré puis le Cormet de Roselend. La chaleur est toujours présente. On part par groupes de niveau dès 7H. Les 7 km du col des Aravis sont parfaits pour une mise en route, quelques nuages d’altitude cachent le sommet du Mont Blanc, descente rapide et humide, il pleut sur La Giettaz jusqu’à Flumet. La pluie s’arrête lors de la remontée du col des Saisies, malheureusement le ciel reste couvert et bouche la vue au col du Joly. Malgré tout quelques courageux vont grimper ce col. La majorité passe par le col du Pré. Les 5 premiers km jusqu’à Arêches montent régulièrement à 7%, puis la pente se durcit sur les hauteurs du hameau de Boudin, la pente frôle les 10%, la route se rétrécit, ça grimpe dur. Les premiers subissent encore un passage bien pluvieux, puis tout rentre dans l’ordre, et  quelle récompense au col du Pré avec un magnifique panorama sur le lac de Roselend et le massif du Mont Blanc qui sort des nuages. Il reste les 8 km du col du Cormet de Roselend avant de basculer sur le hameau des Chapieux lors d’une belle descente, roulante au départ et bien escarpée ensuite, prudence, prudence, jusqu’à Bourg St Maurice où sera servie la collation au café bar du Tonneau où l’assiette campagnarde a été bien appréciée.  Tous les cyclos sont logés au Base Camp Lodge, sur l’emplacement des anciennes casernes du 7ème Bataillon des chasseurs Alpins. Beaucoup de cyclos, de randonneurs et de motards se retrouvent dans ce centre. Le service a été très long et le repas peu copieux pour certains cyclos.

 

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3ème étape : de Bourg-Saint-Maurice à-Bourg d’Oisans : 145 km et 3300m de D+

            La grande étape avec le col du Glandon

            C’est un nouvel itinéraire pour notre cyclo cette année.  Les cyclos quittent la RGA pour prendre la direction du col de la Madeleine après une progression de presque 40 km en passant par Moutiers, puis La Léchère. Les premiers km sont costauds entre 8 et 9%, la pente s’adoucit ensuite avec quelques passages ombragés, traversée du village de Celliers. Plus haut, on sort de la forêt et les choses sérieuses commencent. Les 7 derniers km en lacets sont difficiles, mais ça passe, c’est le premier col et le ravitaillement est proposé au sommet. Belle descente de 20 km jusqu’à La Chambre, traversée de l’Arc pour se diriger sur le col du Glandon à la sortie de St Etienne de Cuines. La montée régulière est à 8% de moyenne, il fait très chaud, on remplit toutes les gourdes avant d’attaquer cette 2ème partie du col longue de 12 km. Très vite la pente se durcit à 9%, puis 10% , puis 11% , cette portion raide s’étale sur 2 km, pour s’adoucir légèrement ensuite, et ça repart sur les 3 derniers km en lacets.  Cela devient très dur, l’eau commence à manquer. L’organisation improvise un ravitaillement en eau et coca au col. La chaleur est forte, très forte. Les cyclos s’arrêtent, repartent et certains préfèrent marcher avec leur vélo. Quel soulagement quand on arrive au sommet, quel bonheur d’avoir vaincu ce col du Glandon, sans doute le plus dur de toute la traversée, et surtout quand il arrive après le col de la Madeleine. Le col de la Croix de fer n’est qu’à 2,5 km. Aussi certains feront l’aller et le retour, tandis que d’autres descendront directement sur le barrage de Grandmaison. Cependant 2 remontées de 1 et 2 km sont encore au programme. Enfin le bas de la vallée de Bourg d’Oisans à 700m et il ne reste plus qu’à prendre la piste cyclable pour arriver à l’hôtel de Milan ou nous attend Ghislaine la patronne, grande voyageuse à vélo.

Mon Dieu que ce fut dur pour certains…et quelle chaleur !!!

 

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4ème étape : Bourg d’Oisans à Briançon : 110KM et 3000m de D+

            Un grand rendez-vous avec la grimpée de l’Alpe d’Huez proposée pour la première fois dans le cadre de nos organisations. Elle compte 22 virages, 13,5km pour1100m D+

            Départ dès 7H pour certains, on monte « tranquille ». Les plus rapide partent ensuite. A ma connaissance le meilleur temps est réalisé par Vincent Pauthier en 1H05’. On continue en direction du col de Sarenne, et là oh surprise, la route est en très mauvais état sur les 10 km qui nous conduisent au col de Sarenne à 2000m. On ravitaille en eau et coca ceux qui le souhaitent. La descente sur le barrage du Chambon, 1000m plus bas, s’annonce délicate jusqu’au lieu-dit « Le Perron » et elle s’avère beaucoup plus roulante ensuite, surtout lorsqu’on rejoint la route qui arrive de Besse en Oisans. Nous voici au barrage. Certains cyclos choisissent la voie verte après avoir traversé le barrage, pas toujours évidente cette voie verte, d’autres préfèrent rester sur la route  classique, la D1091 parsemée de tunnels, et tout le monde se retrouve au lieu de ravitaillement réservé par la mairie de La Grave face au sommet majestueux de la Meige à 3983m. Nous sommes au cœur du massif de l’Oisans, il reste encore les 11 km du  col du Lautaret à gravir en passant par le hameau de Villar-d’Arène, montée régulière de 11 km qui vous mène à 2058m au pied du col du Galibier. Il y a beaucoup de monde au Lautaret, surtout des motards, il fait encore très chaud. On y monte ou on y monte pas ??? Motivation très partagée, cependant une bonne trentaine de cyclos monteront au sommet du Galibier à 2646m avec une vue très dégagée sur tous les plus hauts sommets du massif des Ecrins. Ils redescendront sur le col du Lautaret (aller et retour) pour terminer par 27 km de descente, puis plat descendant jusqu’au centre de Briançon, arrivée de cette 4ème étape.

On notera en plus des 3 autres cols, Sarenne, Lautaret et Galibier, l’escalade du col du Granon à 2404m effectué  par Thibaut Fillon qui a osé affronter les 11 km à 10% de ce célèbre col dont le départ est situé à la sortie de La Salle-les-Alpes (station de Serre-Chevalier). Bravo Thibaut qui aura frôlé les 4000m de D+ cumulés.

Un peu de repos au Centre Sportif d’Altitude de Briançon, et ça repart dès le lendemain pour une étape de.  100 km  environ et 2850m de D+ .

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5éme étape : Briançon à Barcelonnette : 105km et 2350m de D+

Un grand col se présente aujourd’hui : le col d’Izoard, qui est heureusement moins difficile dans le sens nord-sud, et de plus il va se monter « à la fraîche ».

Les départs s’échelonnent entre 6H45 et 8H. Montée régulière jusqu’à Cervières sur les 10 premiers km  avec une pente moyenne de 6%, puis les choses sérieuses commencent. La pente se raidit, elle passe à 7%, puis 8,5% puis 9% jusqu’au refuge Napoléon pour finir à 7,5% dans le dernier km, tout cela dans un cadre majestueux, minéral et désertique. Pas encore trop de motards au col en ce début de matinée, belle descente sur Arvieux en passant par la fameuse Casse déserte et les stèles de Fausto Coppi et Louison Bobet .

Ça roule fort dans la descente de la vallée du Guil qui mène à Guillestre où se déroule le ravitaillement. ça regrimpe en direction du col de Vars. La chaleur accablante dans les premières rampes se transforme en risque d’orage à hauteur des villages de la station de Vars. Il pleut « comme d’habitude » au col de Vars, et après une dégustation de la fameuse tarte aux myrtilles, la pluie ayant cessé, les cyclos peuvent redescendre le col de Vars sur St Paul en Ubaye dans de meilleures conditions. Très vite ils se retrouvent à Jausiers pour finir par les 10 km qui les séparent de Barcelonnette, ville étape où ils sont tous logés à Séolane, une collation les attend et pour une fois la bière est offerte…profitez-en.

Ce n’est que du bonheur !!!

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6ème étape : Barcelonnette à Valberg : 100 km et 2900m de D+

            3 parcours sont proposés au départ de cette étape.

1)      La trace principale propose le col d’Allos qui a rouvert la veille, le col des Champs et la remontée sur Valberg

2)      La deuxième trace propose de garder la route des grandes Alpes en passant par le magnifique col de la Cayolle, et de finir par la remontée sur Valberg

3)      La variante qui attire une quinzaine de cyclos avec la Cime de la Bonette qui culmine à2802m. Celle-ci est considérée comme étant la plus haute route d’Europe. Ensuite, ils parcourent une très longue descente jusqu’à St Sauveur-sur-Tinée, avant de remonter les redoutables 15 km du col de la Couillole.

La majorité des cyclos prendra l’itinéraire de la trace principale ce qui leur permet de découvrir ce très beau col d’Allos long de 20 km avec une moyenne de 7%. Il culmine à 2247m. Cet itinéraire est très  sauvage et les cyclos grimpent ce col en même temps que des milliers de moutons car nous sommes au premier jour de la transhumance. Il faudra doubler un troupeau de 1500 moutons ; c’est magnifique. Une fois au col, c’est une descente sur la station de ski de « La foux d’Allos ». L’hiver la station manque cruellement de neige, elle a pu toutefois ouvrir quelques mois.

Descente de 24 km jusqu’à l’entrée de Colmars, il faut prendre une route à gauche très peu indiquée qui monte en direction du col des Champs d’une longueur de 12 km pour 842m de D+ (les 4 premiers km montent entre 8 et 9%), la pente s’adoucit ensuite pour laisser place à une route étroite mais tellement belle jusqu’au col situé à 2086m.

Entre temps, on nous apprend la chute dans le col de la Cayolle de notre benjamine et notre mascotte elle est heureusement très vite secourue par d’autres cyclos qui l’ont vu tomber, le visage est bien abimé et la clavicule très douloureuse. Les pompiers viendront la chercher pour la transporter au CHU de Nice. Hélène fait partie de la tribu Ledain avec le papa qui vient presque chaque année depuis 15 ans de Guadeloupe (où il est installé comme chirurgien-dentiste),et avec ses deux frères Nicolas (8ème participation) et Pierre.

Une famille extraordinaire qui adore cette cyclo des grandes Alpes, dommage qu’Hélène n’ait pas pu terminer sur le vélo cette aventure si bien commencée…

Au bas de la descente du col de la Cayolle, se trouve Guillaumes, charmant petit village qui nous accueille avec le verre convivial, merci la mairie et l’OT. Puis c’est la remonté de 13 km à 7-8% sur Valberg en passant par Péone, quelle chaleur avec cette canicule persistante, heureusement l’eau coule à Péone. A Valberg, les cyclos sont répartis équitablement soit à la résidence Adonis soit à l’hôtel le Chastellan 300m plus loin. La collation est servie par le staff, et le repas du soir se déroule dans un des rares restaurants ouverts à la fin juin (hors vacances scolaires)

Les « rescapés de la Bonette » arrivent les uns après les autres, la remontée du col de la Couillole fut particulièrement difficile pour certains à cause de la chaleur, ils ont survécu.

A noter encore une belle variante à mettre à l’actif de Sébastien Janel, une de nos cyclos les plus aguerris du peloton, il s’est permis de partir très tôt de Barcelonnette pour franchir le col de Larche, puis s’attaquer au redoutable col de la Lombarde côté italien, redescendre sur Isola et remonter le col de la Couillole, bravo Seb

Le beau temps permet aux kinés de masser à l’extérieur comme ils l’avaient déjà fait à Bourg d’Oisans, un vrai bonheur pour eux de masser dehors à l’ombre des conifères qui annoncent déjà le sud

 

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Le 7ème et dernière étape : Valberg à Menton : 134km pour 2770m de D+.

Le petit déjeuner ne sera servi qu’à 6H45, donc les premiers départs ne seront qu’à 7H30. Nous avons toujours nos 3 groupes . Les plus rapides partiront à 8H10 en direction du col de la Couillole, très roulant en partant de Valberg et en passant par Beuil, belle descente de la Couillole, la route est en meilleure état que l’année dernière, 5 km de plat descendant et les cyclos grimpent le col St Martin, longue ascension de 17km pour 1023m de D+ sur une pente moyenne et régulière de 6%. Possibilité de se rafraichir au sommet, d’autant que les bars sont ouverts, puis descente rapide sur St-Martin-Vésubie, puis 13 km de plat descendant avant de quitter la D2565 qui mène directement à Nice, pour grimper le dernier grand col  des Alpes : le col de Turini. Les 3 premiers km qui mènent à La Bollène-Vésubie sont costauds, heureusement le ravitaillement arrive à point nommé, il fait du bien. C’est ensuite le départ du traditionnel chrono donné par madame le Maire. Ils sont une trentaine malgré la fatigue chez beaucoup de cyclos, et c’est tellement normal avec cette chaleur accablante et l’accumulation des 20 cols escaladés. Le chrono est parti, très vite, Thibaut et Manu donnent le ton, et au sommet c’est Emmanuel Delachenal qui triomphe en 55’ suivi de Thibaut Fillon en 57’ et notre « pyrénéen » Patrick de Biasi en 59’, suivi de près par Nicolas Burnet et Nicolas Ledain en 1H. Félicitations à Nathalie de Biasi meilleur temps féminin en 1H13’ suivi par Marie-Noëlle Amblard en 1H18’. Il est à noter que pour cette 20ème édition, nous avons proposé 2 départs différents pour la cinquantaine de cyclos qui se sont proposés pour ce petit chrono.

Je me permets de féliciter Manu Delachenal, un habitué des chronos du col du Frêne (sur les hauteurs de St Pierre d’Albigny) qu’il a gagné 2 ou 3 fois lors de nos Olympiades Delachenal.

Il ne reste plus qu’à descendre jusqu’à Sospel, remonter en pente douce les 7 km du col de Castillon et redescendre les 15 derniers km qui mènent à la mer au km 0 en plein cœur de la ville de Menton.

 

Tous les cyclos se retrouvent à ce km 0 pour déguster le pain Bagnat (spécialité niçoise) et poser pour la photo finale avec la mer derrière le groupe.

C’est fini, il reste le repas convivial du dernier soir, quelques discours, quelques souhaits, Hélène est parmi nous, sa chute a laissé quelques traces, elle va tout faire pour guérir, et les nouvelles sont très rassurantes.

 

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Je finirai ce compte-rendu par quelques témoignages :

 

 Que dire...

j'étais un peu l'un des "puceaux" de cet GRA

 

Chaque jour fut un jour d'émerveillement, de nouveauté, de découverte, bref... « le pied ».

 

Le vélo nous confronte à nous-mêmes et nous permet également de partager, c'est un sport magnifique. J'ai découvert certaines ressources "surtout pour la grimpée du Col du Glandon" et j'ai pu partager des moments inoubliables avec beaucoup.

 

Encore un grand merci pour votre générosité, votre engagement, qui permet à des types comme moi de pouvoir vivre ce genre d’évènement dans un cadre super sécurisant et avec plein de bienveillance. 

Que dire... c'est FANTASTIQUE.

 

Merci, merci, merci

J'espère à bientôt sur les routes ou ailleurs

 Amicalement

Patrick Badan .

 

Témoignage de Yves-Michel :

Une semaine que la RGA est terminée…et ces moments sont toujours très présents avec des décors magnifiques notamment les Alpes du sud que je ne connaissais pas ; Et surtout ces moments partagés entre cyclos et avec le Staff ; Tant de moments magiques parfois tragiques avec la chute d’Hélène, mais toujours cette bonne humeur entre nous ; Ce que tu as créé est vraiment fantastique, quelque soit le niveau des cyclos et je n’ai qu’un seul regret : ne pas avoir commencé plus tôt ! Au plaisir de se revoir pour une prochaine aventure.

Yves Michel Metayer

 

 

Petite précision ;

Il faut savoir qu’Yves Michel est tombé le 1er jour dans la 2éme épingle du col de la Colombière, il saignait beaucoup et le nez était bien abimé, nous avons pu le descendre avec notre voiture jusqu’à l’arrivée à La Clusaz, puis avec l’aide de notre infirmière et les conseils de nos médecins, il a pu repartir le lendemain matin avec beaucoup de pansements sur le visage, et il est allé jusqu’au bout…

A Menton, il était guéri (le miracle de la guérison sur le vélo)

BRAVO POUR TON COURAGE ET TA MOTIVATION ;

Un Metayer n’abandonne jamais…

 

Et même le staff avec Guillaume, le masseur. :

Je vous remercie sincèrement pour votre accueil, votre bienveillance et votre gentillesse, je vous remercie de m’avoir permis de faire de ma passion vélo dans ce magnifique terrain de jeu, j’en suis plus que reconnaissant. Vous êtes de belles personnes, et j’ai une semaine de souvenirs à vie maintenant.

 

Guillaume Drouilly, masseur sur notre Cyclo des grandes Alpes 2025, et coach d’équipes féminines professionnelles de vélo.

 

 

 

 

Autre témoignage de Stéphan qui revenait 10 ans après sa 1ére participation :

 

« Groupe de 7h c’est parti dans 2 minutes »

« Groupe de 7h c’est parti dans 1 minutes »

« Groupe de 7h c’est parti »

 

Mais c’est parti vers où ? c’est parti pour quoi ?

Des kilomètres, du dénivelé positif, un col, un ravito…Voilà bien des alibis. C’est peut-être surtout parti pour un voyage intérieur qui se tisse, se tricote, non point avec deux aiguilles mais avec deux pédales, deux pédales qui tournent et nous emmènent en équilibre fragile dans un vertige de sensations…

 

Ecoute, Ecoute, …les gazouillis des oiseaux qui en ce début de journée se mêlent aux bruits de la rivière auxquels se superposent alternativement le cliquetis des roues libres et le son des patins de frein sur les jantes…Nous descendons de Bourg Saint Maurice le paysage défile et nos corps semblent bien reposés, forts, rapides, surtout dans ce tunnel boyau sans résistance au vent…

Ecoute le souffle de ton voisin qui lui aussi tricote et « clic » change de vitesse pour se mettre en danseuse, fait légèrement siffler-glisser ses pneus en se redressant sur ses pédales le temps de quelques ondulations avant de retrouver sa selle. Ecoute les clarines de Haute Savoie, les cigales à partir de Barcelonnette, le sifflement d’une marmotte, l’eau qui coule de la Fontaine de du Reposoir, de Guillestre, de celle d’Aspel, …Ecoute les quelques mots d’encouragement reçus où donnés ceci pour se dire « c’est aussi beau que c’est dure c’est-à-dire vraiment très beau », l’écho de cette voix d’un compagnon de traversée dans un tunnel, le petit clic de cette manette de frein qui se relâche en descente, ce couple roue-fourche qui à vive allure passe sur une plaque d’égout ou une grille métallique qui traverse la route…A la montée ces sons se mêlent aux battements du cœur qui gagnent quelquefois la tête. A la descente, ces sons se mêlent à l’indispensable concentration et …

 

Regarde, Regarde, …ce maillot bleu pâle, rouge, blanc…ce maillot avec ces 2O en roues de vélo, ce maillot dans les descentes lorsque nous sommes plusieurs ensemble à nous laisser griser par ce slalom de virages comme “une bande de jeunes euphoriques”, grisés par le souffle du vent dans les oreilles et l’overdose de chlorophylle plein les yeux  où lorsqu’ après une longue descente à une intersection ou en fin d’itinéraire de la journée lorsque sur nos chevaux métalliques nous sentons « l’écurie du soir », ce maillot aperçu sur un compagnon de grande traversée vient te dire : « C’est bon je suis sur la bonne route ou si je suis perdu je ne suis pas le seul ! »  

 

Retrouve après le maillot de la 20ème édition, la casquette orange STAFF et le grand sourire d’Olivier qui t‘accueille avec son superbe tableau Excel tracé à la main avec 6 colonnes, six prénoms de prestidigitateurs : Lise, Laura, Guillaume, Bertrand, Manon, Pascale. 

Ressens sur ta peau ces magiciens des pouces et des mains qui en 20 minutes par un tour de passe - passe (cuisses - mollets) puis de passe-passe (épaules -bas du dos) font disparaitre non pas un lapin blanc, une balle en mousse où un pigeon mais la fatigue des toxines et les tensions accumulées dans nos corps rivés toute une journée sur leurs destriers métalliques. Par le trou de la table de massage, les yeux qui regardent le sol, je me dis que cette séance de massage permet peut-être même d’effacer les coups de klaxons agressifs ou les coups d’accélérateurs de motos ou de voitures sportives. Je me retourne pour regarder le ciel et les paumes, « la douche » fluide réparatrice du massage …ont évacué beaucoup de ces fatigues et même ces bruits nocifs sont repartis bien loin. 

Le corps est réparé…Et non loin, Eric est là pour tous les soirs réparer, régler la mécanique. Eric est un pro. Il maîtrise dans les moindres détails, dans les moindres spécificités des marques la pièce qui émet un bruit anormal, le cable Campagnolo à la tête unique qu’il faut aller chercher chez LE vélociste de la région, le dérailleur à changer…Sa seule présence, septième prestidigitateur, est rassurante. Mon vélo ne couine pas …mais je peux repartir serein demain matin. Je sais qu’Eric est là. Si je devais rencontrer un problème avec mon cher compagnon de route, il y a Eric : bilingue Franco-Vélo.

 

Nadège Saint Bernard, veille aussi sur nous. Patiente et toujours souriante même lorsque le ravito se prolonge longtemps, très longtemps elle porte secours aux voyageurs épuisés, blessés, égarés. 

 

Ecoute, Regarde ….c’est l’heure du Briefing. L’heure de revivre sans plus pédaler toute cette belle journée que nous venons de vivre ensemble. Philippe est debout,  les lieux défilent dans son récit et il accueille chaque remarque avec un grand sourire, en bon cycliste, relance, prends les relais, s’amuse entre « col d’Izouard ou de l’Izouard », fait applaudir les costauds, les vaillants, les audacieuses et déjà nous transporte dans la prochaine journée. « Demain sera une grosse journée… » Premier départ à 7h …montée, lacets, 11 % de dénivelé +, tunnels, cols, ravito, descente, le petit village de…,la fontaine et la variante pour les plus costauds. Le jus de houblon aidant, mes pensées divaguent : « soit il a mangé des cartes IGN soit ce sont ses mollets qui se souviennent de chaque virage, chaque pente, …qu’il décrit comme s’il était à la fois présent devant nous avec sa casquette Staff et en même temps dans un drone survolant chaque portion qu’il décrit » …et la barbe souriante il slalome avec la remarque taquine de Catherine puis avec le récit d’une 4ème variante d’itinéraire empruntée aujourd’hui par Sébastien. Même sans être sur son vélo, son dynamisme, sa mémoire des lieux, le maintiennent dans un équilibre de funambule sportif à la joie communicative.

Joie qui ne laisse pas deviner la charge de travail en amont de la cyclo et les préoccupations en pleine cyclo : rooming listes à refaire, van à faire réparer, preuve d'acompte versé à re-fournir, ravitaillement d’eau non prévu à organiser compte tenu des grosses chaleurs,  déplacement à effectuer aux urgences à Nice…Philippe et Cat absorbent et parviennent à conserver de l’énergie pour le mot d’encouragement, pour l’écoute juste en cas de coup dur.   

 

Retour dans la chambrée …. Les phrases sont courtes et unanimes » quelle belle journée » et déjà le cerveau, un peu fatigué, un peu lent, se concentre : lunettes, casque, chaussures de vélo, contenu du sac Thonon-Menton couleur bleu Léman, crème pour le visage et pour les fesses (!)…Petite berceuse sur WhatsApp grâce à Catherine avec les photos de la journée auxquelles s’ajoutent le compte rendu du briefing et très vite Morphée s’empare de nos corps qui allongés replongent dans toutes ses sensations de la journées qu’une seule nuit ne parviendra pas à absorber, à digérer…

 

Ecoute ce bruit distinctif que font nos chaussures de vélo sur le carrelage puis sur le goudron avant de mordre dans la première puis dans la deuxième pédale. Quelques Bip-Bip de Garmin qui s’éveillent et déjà, c’est reparti pour le groupe de 7h…

Il n’y aura pas eu hier soir de journal de 20h (« La France a peur tous les soirs à 20h ! »), ni de lave-vaisselle à remplir, ni de tâche administrative à effectuer sur l’ordi, ni de table du dîner à débarrasser ou de pot de confiture à refermer, d’éponge à passer pour nettoyer les miettes du petit déjeuner. Juste à remplir ses gourdes, à poser un sac à l’emplacement indiqué par Olivier et le petit sac bleu « on se retrouve au ravito » avec ses camarades de la même couleur bleu Léman ? ou Bleu Méditerranée ?!

 

Regarde, la mode est aux autocollants sur les panneaux des cols. Je vous propose un autre exercice…Superposez sur chaque ascension, chaque descente les prénoms soit de compagnons de la cyclo avec lesquels / lesquelles une partie de l’itinéraire a été fait, soit les prénoms des dialogues intérieurs avec des personnes qui ont accompagnées vos pensées dans ces virages…

Thonon – La Clusaz : Col Ole, Philippe, Christophe, Christian, Romain de la Ramaz, Col …de la Colombière…Pour chaque tronçon les prénoms se multiplient de compagnons de cyclo, de proches, de chanteurs (Georges Brassens m’accompagnait dans le Turini), d’auteurs (Col de la Madeleine …de Proust !), de sensations (Col de la tarte aux Myrtilles de Vars), de prolongations suite à un échange la veille au soir ( Les 22 virages de Catherine de l’Alpes d’Huez ) … C’est FASCINANT !   C'est comme si tous ces prénoms avaient été tagués au sol sur notre route, comme ceux des grands champions. Ces prénoms de compagnons d’ascension puis de decsente, la rende chacune unique, inscrite comme un moment précis venu nourrir notre capital de bonheur conquis avec deux pédales et de très belles complicités.

 

 

Goûte ce jambon cru, ces morceaux de fromage, cette baguette fraiche, ces arachides, cette Saint Yorre chargée en électrolytes comme le sodium, le potassium, le magnésium et chargée surtout comme les grands bidons blanc en franche camaraderium et sportive convivialetium, essentiels pour se recharger en énergies positives sources d’un nouvel élan pour remonter sur nos vélos et remanger ….des kilomètres et du dénivelé positif.

Petite ondée où grosse chaleur, le mouvement hypnotiques des pédales et des roues se poursuit. Ivre de soleil, de fatigue, de chlorophylle j’avance dans ce col de la Couillole par 44°,et songe à cette expression « la lumière au bout du tunnel » qui n’a soudainement plus le sens que je lui ai toujours donné…la fin du tunnel c’est aujourd’hui le retour dans la canicule…je divague et me dis encore : « voir peu, entendre peu, bouger les pieds…Mais bien sûr, cela me rappelle vaguement quelque chose c’était il y a de nombreuses années déjà avant le passage d’un col… » mais j’avais alors de l’énergie pour crier et un obstétricien pour m’encourager !!   Il est temps d’arriver à Roubion pour m’asperger la tête d’eau froide de la fontaine et retrouver un peu mes esprits ! 

Goûte ce jus de houblon partagé à l’arrivée d’une étape, cette pissaladière, cette salade de riz / de pâtes, cette assiette à Bourg Saint Maurice, ce buffet froid à l’Hotel de Milan …Ce sont des moments SAVOUREUX. Pourtant sans nappe blanche ils ont un goût, une valeur inégalée.

 

Et ainsi les journées s’enchaînent (au beau sens du terme Merci Eric !) et déjà la végétation change, après les feuillus de Haute Savoie, les mélèzes dans la montée de l’Izouard, place aux chênes verts. Aux odeurs de gentianes succèdent les odeurs des plantes du sud. Col du Castillon, petit tunnel et au sortir du tunnel en contrebas…la Méditerranée. Cyclistes nous pouvons nous exclamer : « Mer à tribord ! »

Les palmiers, les pains bagnats, les compagnons de traversée et le staff sont là pour fêter ce qu’avec deux pédales, un peu de volonté et une assistance au top depuis 7 jours nous sommes arrivés à réaliser ensemble…un peu comme dans un rêve.

Les sacs bleus Thonon-Menton ont à présent bien la couleur de la Méditerranée. Nous tentons lors du dîner à force d’applaudissements de dire et de redire encore à toute l’équipe organisatrice combien elle vient de nous offrir un énooooorme cadeau. Et nous goûtons à ce punch des îles. Punch qui a ce goût sucré auquel se mêle ce goût assez particulier qui nous lie. Il s’appelle le goût « on vous souhaite Christian 2X et surtout Hélène, que très vite vous retrouviez la pleine forme et que la joie des moments partagés avec vous l’emporte sur les frayeurs et les douleurs ». Yves Michel a lui goûté au goudron le premier jour puis au fil des jours jusqu’à Menton, comme il l’écrit, “au miracle de la guérison sur le vélo”. Respect !

 

Cette semaine d’une rare intensité physique comme émotionnelle aura probablement aussi été pour chacun d’entre nous une belle leçon d’humilité sur les limites de nos corps, sur les équilibres fragiles sur nos vélos et une parenthèse enchantée, un temps suspendu…en équilibre.